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La vie est decidement inattendue

En commençant à m’intéresser à la littérature de la Grande Guerre, aux temps immémoriaux qui ont suivi de peu le moment où, ayant appris à lire, j’ai commencé à ouvrir cet objet aussi inerte que captivant, certains de mes plus fascinants auteurs comptaient parmi les plus grands historiens de la période. Je passais ainsi de Gabriel Perreux  à Pierre Miquel, de Frédéric Rousseau à Nicolas Offenstatd, et bien entendu à Rémy Cazals. C’est auprès d’eux, puis auprès de tous les contemporains de 14-18, qui en furent de fait les témoins, que j’ai appris ce qui est devenu mon métier « de base », lequel m’a « obligé » d’en faire un autre, secondaire, pour donner à mon tour la parole à tous ceux qui avaient la prétention d’être eux-aussi des « passeurs d’Histoire ». En créant Edhisto il y a bientôt 20 ans, tous, « mes » auteurs, comme moi-même, ne pensions assurément pas être encore là, même si laborieusement, voire si péniblement… Et plus encore, j’aurai traité de fou celui qui m’aurait prédit que Rémy Cazals, l’une de mes plus illustres sources de connaissance, serait l’une des plus prestigieuses signatures du catalogue de la petite maison sans prétention et à l’avenir toujours incertain 18 années après sa naissance. Alfred Dreyfus, Jean Jaurès et Rémy Cazals, voici le triptyque vertigineux de la dernière parution d’Edhisto, qui va apprendre au public que le tribun dont on a coupé les ailes à la veille de la Grande Guerre, meurtre infâme qui a précédé le suicide de l’ Europe, Jean Jaurès donc, était aussi détective. Aussi passionnant qu’à découvrir.


Peut-on faire encore des découvertes majeures en matière d’Histoire à 110 années de distance ?

Peut-on faire encore des découvertes majeures en matière d’Histoire à 110 années de distance ?

La découverte, il y a 10 ans, des carnets de guerre d’un industriel vosgien jusqu’alors inconnu a été la capsule temporelle qui a permis de se pencher sur un pan entier disparu de l’Histoire de la petite ville vosgienne de Senones, ex-Principauté, dont le parcours pendant la Grande Guerre a été singulier ; en effet elle était la plus grande ville vosgienne reste en zone envahie pendant toute la durée de la guerre de 1914-1918. François Mathey (1859-1938) est en 1914, et ce depuis 25  ans, à la tête du tissage de La Poterosse, un isolat industriel de la vallée du Rabodeau, entre Moyenmoutier et Senones. Entreprise moderne et prospère, avec plus de 250 métiers à tisser et près de 200 ouvriers, l’usine se retrouve dès le 12 septembre côté français, en première ligne du front des Vosges, alors que la ville est occupée par les Allemands. Dès lors, accompagné de civils courageux, François Mathey va effectuer 18 voyages sous le feu de la ligne de front pour tenter de sauver ce qu’il peut de son établissement, lentement détruit par les pillages et les bombardements. En novembre 1918, épuisé par la guerre, il constate que ni son tissage, ni même La Poterosse ne pourront se relever. Son journal, tenu de juillet 1914 à novembre 1920, révèle, outre le parcours d’un entrepreneur victime de la guerre, un nouvel aspect inédit de 14-18. A ce témoignage rarissime et inédit d’un industriel vosgien s’ajoute donc la découverte, 100 ans après la fin du conflit, d’un nouveau hameau « Mort pour la France » de la Grande Guerre dans les Vosges dont il ne reste aujourd’hui que quelques traces oubliées. Se pencher sur un passé, pourtant pas si lointain, permet parfois de modifier une histoire (dont nous avions pourtant déjà fixé les éléments de langage) que l’on croyait connaître, à défaut de la maîtriser. Belle leçon de défrichage d’une forêt qui n’est plus vierge depuis longtemps, mais dont quelques espèces inconnues restent encore à découvrir. A méditer...



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